dimanche 30 septembre 2012

Chutes de l'Orkhon et direction Naiman Nuur

28 juillet 2012

Boldo, Dembe et leurs familles n'habitent pas loin des chutes de l'Orkhon. En une petite heure à cheval nous y sommes. L'endroit est très joli quoi qu'un peu trop touristique. C'est la première fois depuis longtemps que je vois autant de monde. Principalement des mongols d'ailleurs, qui découvrent le tourisme et visitent leur pays.
Il fait chaud encore ce matin, et la proximité de l'eau et les berges bordées d'arbres sont un bonheur !



































Je vais me baigner les pieds et me tremper la tête. Ca fait un bien fou !










On s'arrête à midi chez des amis de Boldo et Dembe. Ils élèvent des yacks et nous en prêteront pour le bât lors de notre parcours de trois jours dans la région de Naiman Nuur, les Huit lacs. 


Lorsqu'on arrive, on a perdu Bagi ! Les camionnettes ne sont pas encore arrivées et l'attente nous fait nous inquiéter. Dembe me propose d'aller faire un tour en moto jusqu'aux prochaines yourtes voir s'ils ne se sont pas trompés d'endroit. Dembe est un petit gabarit, j'ai l'impression d'être derrière un gosse ! On aura pas trouvé Bagi, mais le petit tour à moto dans la steppe aura été bien sympathique.
Boldo part à sa recherche de l'autre côté de la vallée. Toujours pas de Bagi.
On s'occupe en l'attendant. Dembe me défie au bras de fer. Inutile de préciser que je me suis faite éclater. Il m'apprend aussi un jeu, se rapprochant de pierre-papier-ciseaux, où chaque doigt bat le suivant (le pouce bat l'index, l'index bat le majeur, ...) et où le premier arrivé à 3 points donne une pichenette sur le front de l'autre. Les pichenettes mongoles font mal !


Finalement, Bagi arrive, en entier, sans souci. On mange rapidement et on se met en route pour la région des Huit lacs. En se rapprochant de Naiman Nuur, on se rapproche de la montagne, des petites forêts de pins et de mélèzes se font plus nombreuses, des fleurs de toutes les couleurs se mêlent aux herbes. On sait aussi que la montagne pointant son nez, les galops qui nous attendent seront les derniers avant notre retour en plaine dans trois jours. Je savoure ces instants. Des pointes de vitesse à 37km/h, sur des chevaux de cette taille, c'est impressionnant et euphorisant.

On installe le camp à l'orée de la forêt s'étendant sur la montagne. Je monte ma tente en vitesse et m'y réfugie le temps d'un orage. Lorsque je ressors, il y a à nouveau ce contraste entre le gris sombre du ciel et la fluorescence du vert des arbres. Malgré le ciel chargé, c'est un décor apaisant. Un arc-en-ciel, double, s'invite parmi nous.























C'est l'heure de l'airag. Je ne suis toujours pas une fan, mais je bois ça sans aucun problème maintenant. On s'amuse avec le lasso, Boldo et Dembe essaient de nous attraper puis après c'est notre tour. Désastreux ! On leur dit qu'on préfèrerait jouer à la corde, là on serait plus à notre avantage. C'est parti ! Je vous ai déjà dit qu'on s'amusait d'un rien ?




Viennent après les concours de pompes. Je me surpasse et en fais 10. C'est un exploit pour mes pauvres petits muscles.

Les yacks arrivent, le chargement est impressionnant.
On en profite avec Jeanne pour faire un petit tour à dos de ces bestioles bizarrement foutues.

La soirée a lieu autour du feu. Avec des chants. Encore une fois, la beauté de leurs mélodies nous impressionne. On chante "Le lion est mort ce soir", Dembe qui aime beaucoup chanter participe pour les choeurs. Boldo nous prête son deel parce qu'on a froid. Toujours plein d'attention.
C'est encore une soirée pleine de complicité, les uns serrés contre les autres, présents dans l'instant. On ne pense pas à notre journée, pas à ce qui nous attend, on profite juste du moment. On est bien, c'est tout ce qu'on sait et tout ce qu'on a besoin de savoir.

Après cette journée à nouveau riche en partage et moments délicieusement simples, je vais me coucher. Fatiguée mais sereine.


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