mardi 18 septembre 2012

On y est, vraiment !

22 juillet 2012



Atterrissage dans le petit aéroport d'Oulan-Bator, au milieu des montagnes vertes. J'imagine la carte du monde, comme ça m'arrive assez souvent d'ailleurs: je suis un petit point en Mongolie ! Sauf que je ne réalise pas.
A la sortie de l'avion, un car attend. Je ne sais pas trop quoi faire, je suis le mouvement et monte dedans. Je repère deux françaises qui ont l'air de monter à cheval (j'entretiens le cliché, encore) mais je n'ose pas leur demander si elles vont randonner. Finalement le car nous amène au contrôle des passeports, j'aurais eu tort de ne pas monter à bord.

Après avoir passé la sécurité, j'arrive dans les petits serpentins et vois un homme qui tient une pancarte "Randocheval". J'ai l'impression d'être dans un vieux film !
Ce jeune homme est Ash, le guide francophone de la rando. Il nous présente Yeruult qui est chargé de la logistique. Je dis "nous" car nous étions trois cavalières dans cet avion en fait. A ce propos, les deux françaises venaient bien pour randonner à cheval, mais avec une autre agence.
Je monte donc avec Marie-Astrid et Florence dans une camionnette qui sent le vécu, aux sièges assez déglingués, sans ceinture n'est-ce pas. Ca sent le feu de bois.

Au son de la radio, on slalome entre les nids de poule. A vrai dire, on passe tellement de gauche à droite et de droite à gauche qu'on ne sait pas de quel côté de la route on conduit. Mais c'est peut-être ça la conduite en Mongolie, on roule là où il y a de la route !
Il y a des vaches en liberté sur le bord de la route, à côté de la station service. Le dépaysement commence.

La ville, les abords en tout cas ressemblent à ce que j'imaginais. Ca se construit de partout, il y a des grandes affiches publicitaires, de tous les styles. Il y a aussi deux immenses cheminées qui crachent une fumée épaisse. Elle semble n'avoir rien de très mongol cette ville. En tout cas pas la Mongolie dont je rêvais.
On évite toujours les nids de poule, toujours aussi nombreux, dans des rues aux immeubles délabrés, aux quelques magasins qui affichent des enseignes colorées, assez moches, en cyrillique. On se faufile ensuite dans des petites rues et arrivons à la guest house où on va attendre le reste des randonneurs. Eh oui, les autres ont eu des soucis avec leurs avions, nous sommes les seules à l'heure. Ca sera l'occasion de se laver, de manger un morceau et de faire connaissance. Ca sera également l'occasion de s'écrouler de fatigue !
Je n'aurai pas dormi longtemps mais j'étais déjà partie loin loin loin. Les autres arrivent, on y va !


 Deux fourgonnettes russes nous attendent.
On y passera 6h. 6h de nids de poule, de dépassements ressentis "très aléatoires" parce que quand c'est pas toi qui conduis c'est toujours pire, et surtout 6h de tape cul, à rebondir à la moindre bosse.
Ca a le mérite de me maintenir éveillée. Aussi crevée que je sois (il doit être 6h du mat' en France), je n'ai pas envie de louper une seconde de paysage.

Tout le long, les paysages immenses se ressemblent mais changent mine de rien. C'était assez sec, on est même passés devant des dunes de sable (ce que les mongols appellent le Mini Gobi), et ça devient de plus en plus vert. Il y a des parterres de petites fleurs violettes, quelques petits bosquets et des fleurs jaunes. Des troupeaux partout aussi.

On débarque à notre camp pour la nuit. C'est un camp de yourtes: Eden Camp. Un peu touristique à mon goût, dans le sens où les yourtes sont nombreuses, mais après cet interminable trajet, je m'en moque, j'ai juste envie de me poser.


Je sors de la voiture et la première chose qui me frappe, avant de me dire que je suis minuscule au milieu de tout cet espace, c'est que ça sent bon. Une odeur entre le cyprès et une plante médicinale. Je n'arrive pas à mettre un nom sur cette plante médicinale, ça m'énerve. Mais, en tout cas, respirer à pleins poumons cet air qui sent bon, c'est un bonheur.


 La petite yourte 29.
 Vue de l'intérieur de la petite yourte 29.
L'intérieur de la petite yourte 29.

















Après le dîner, Ash vient nous retrouver, je vais donc accompagnée de quelques autres filles boire un verre avec les chauffeurs Tsogto et Dojo, notre cuisinier Bagi, et Ash. Vodka !
Chacune notre tour, on tente de répéter les prénoms de tout le monde et le nom de quelques objets. Ca fait beaucoup rire les mongols de nous voir galérer.

Retour à la yourte. Dodo. La suite demain.
Et j'essaierai d'être moins longue. Parce qu'elle est quand même sacrément mastoc à lire cette journée où il ne s'est pourtant pas passé moult choses !

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