mardi 18 septembre 2012

Une journée tant attendue

23 juillet 2012

C'est parti pour 2h30 de tape cul. Parce que des nids de poule, il y en a toujours, mais maintenant, on est sur de la piste !
La camionnette rattrape la route, c'est appréciable de rebondir un peu moins. Le long de la route, il y a des panneaux qui indiquent la direction d'une piste. Je me dis qu'il en faut des réflexes pour tourner au dernier moment. Des réflexes, ou sacrément bien connaître le coin.

 
Après quelques bosses, je n'ai aucune notion du temps qui passe, on croise un ovoo. Ces talus de pierres qui servent pour les sacrifices dans la religion chamanique.




































Nous nous arrêtons pour faire un voeu. Je ramasse trois cailloux, les jette sur le tas et fais le tour dans le sens des aiguilles d'une montre. Toujours dans ce sens là, c'est une question de continuité.







Arrivée à Kharkhorin. L'ancienne capitale de l'empire mongol, au XIIIè siècle, fondée par le successeur de Gengis Khan.
Là où on ressent l'effet séjour organisé, c'est qu'une visite du monastère bouddhiste Erdene Zuu est prévue. Je m'en moque, puisque je suis curieuse et intéressée par la philosophie bouddhiste. En revanche, ce n'est pas le cas de plusieurs randonneurs, qui ne sont apparemment venus que pour monter à cheval. Tout ça pour dire que j'aurais préféré faire la visite seule.


Une grande partie du monastère a été détruite par les Soviétiques. Ici, ont vécu jusqu'à 10000 moines !
Certains temples ont été restaurés, l'intérieur est doté de couleurs assez criardes. Les toits sont en revanche magnifiquement décorés.


 

Passage par la case marché. Un assemblage de conteneurs qui servent de stands. Ici, tout se récupère.
Je goûte à du fromage de yak, des sortes de pépites très sèches. C'est très acide.
Le marché, c'est également ma rencontre avec un mongol sourd et muet, probablement un peu fait, ne marchant pas d'un pas très sûr. Il me prend le bras et prend mon pouls. J'aurais des tensions dans le cou, il veut donc me masser. Euh non non. Je suppose qu'il veut de l'argent et je n'ai rien à lui donner. J'insiste donc, au point d'être un peu désagréable. 

On reprend les camionnettes pour la dernière fois avant longtemps. On rejoint notre zone de campement, près de la rivière, là où on attendra les nomades et nos petits chevaux avec impatience.





























Découverte des immenses environs. Il y a des troupeaux partout. Les animaux n'ont pas peur, on se balade parmi eux sans qu'ils bougent. Des nomades, un peu plus loin, rabattent leurs bêtes.




Ils ont fait 105km pour nous rejoindre. Les trois nomades qui vont nous accompagner dans cette aventure arrivent. On les regarde arriver, en rang d'oignons. Une belle brochette de touristes ! Les petits chevaux ne sont effectivement pas grands. Des petits chevaux bien rustiques. 
Les nomades ont les visages auxquels on s'attend: la peau tannée, brunie par le soleil et la vie dehors. Des sourires immenses. Je les trouve beaux, authentiques.
Ca sent bon le cheval. Tous sont parmi les tentes, broutent, ils vivent avec nous. C'est juste incroyable.
Je suis rassurée, c'est celle-là, la Mongolie dont je rêvais.

La soirée se déroule tout en pudeur. On apprend les noms de nos guides nomades: Boldo, Dembe et Soko, mais on ne se mélange pas trop. Tout le monde est bien fatigué de cette journée. En allant me coucher, je réalise un peu plus que je suis en Mongolie, que cette journée avec l'arrivée des nomades et des chevaux est la journée de transition entre le rêve et la réalité.



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